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"Je connais un endroit immense et désertique"

Le poème de Tom "Je connais un endroit"  nous invite à un voyage intérieur hors du temps et de l'espace, "un endroit comme écrin". Les couleurs naturelles - ocres, verts, gris - s'invitent dans cette série pour explorer cet espace "immense et désertique"

La technique aussi permet d'élargir les perspectives. Le dessin automatique jouant avec les échelles et les mots à la manière d'un polyptique libère l'imagination. Les jeux de voilage créés en lithographie nous transporte dans un entre-deux propice à l'évasion tandis que les recomposition de fragments paysages cousus entre eux,  rehaussés et brodés présentent une restitution de voyage dans ces lieux intérieurs. 

Sophie Simonet Portfolio - Marion Saupin

Je connais un endroit

 

 

Je connais un endroit

Immense et désertique

Je connais un endroit

Où le temps doit danser

Où les oiseaux s’allument

Où les hivers sont chauds

Et que les âmes tristes

Se réservent en cadeau

 

Je connais un endroit

Aux senteurs de jasmin

Un endroit comme écrin

Pour mon cœur in-serein

Une bonace infinie

Et là toujours partout

On y dort comme un chat​​

Je connais cet endroit

Où tu me rejoindras

Et tes romances alors

Seront un plat trop froid

Et quand tu te perdras

Ce sera là mon cœur

Et quand je me reverrai

Ce sera dans tes yeux

Je n’aurai plus de mots

Et mes humeurs vilaines

Je t’aimerai comme il faut

Pas comme monstre en chaîne

Je t’aimerai comme il faut

Comme un poète heureux

Ou comme cet oiseau

Dont tu m’avais parlé

J’en croise très souvent

De ces petits oiseaux

Ils migrent en cet endroit

Tom Derhy

Sophie Simonet Portfolio - Marion Saupin (2).jpg

Ce travail a été initié lors d'une résidence du Cercle de l'art. L'artiste Mathilde Brunelet m'a fait découvrir ses teinture végétales que j'ai testé sur divers papiers et tissus. J'ai réhaussé ces fragments de paysages à l'encre et en broderie . Des transferts de papier journaux huilés sont venus compléter l'ensemble. En composant et cousant ces échantillons j'ai voulu restituer une cartographie sensible d'un voyage intérieur, "un endroit où les hivers sont chauds"

Je connais un endroit où les hivers sont chauds, 2025

Encre, transfert, broderie et couture sur tissus et papier teints naturellement

92 x 60 cm

Sophie Simonet Portfolio - Marion Saupin (77).jpg

Toujours à partir des papiers immergés dans des bains de teinture végétale, j'ai révélé les esquisses de paysages à la plume et à l'encre.

Les phrases du poème écrites à l'encre se mêlent au paysage jusqu'à devenir indissociables de lui.

En collant et réhaussant ces papiers sur un autre support, les fragments de paysage s'étendent, sortent du cadre et nous emportent vers "cet endroit immense et désertique"

Je connais un endroit immense et désertique I, II et III , 2025

Encre sur papier teints naturellement et rehaussé

40 x 50 cm

"Je connais un endroit où le temps doit danser"

Je connais un endroit où le temps doit danser, où les oiseaux s'allument, où les hivers sont chauds...

Sur la pierre lithographique, ma main dessine de manière aléatoire. Les lavis enveloppent doucement les formes tandis que la plume trace les mots, à l'endroit et en miroir pour qu'ils apparaissent lisibles à l'impression

Sous la presse, avec une encre bleu-gris et un papier recouvert d'une soie fine, j'imprime ce dessin. Puis en réhaussant le voile au dessus du papier et en le décalant légèrement, le dessin se met en mouvement et le temps commence à danser. D'autres impressions réhaussées à la craie ou au pastel viennent proposer des nuances.

Je connais un endroit où le temps doit danser I, 2025

Lithographie rehaussée, recouverte d'un voile lithographié

50 x 37 cm

Je connais un endroit où le temps doit danser II et III, 2025

Lithographie rehaussée au pastel et a la plumz

50 x 37 cm

"Je connais un endroit où les oiseaux s'allument"

Je connais un endroit où le temps doit danser, où les oiseaux s'allument, où les hivers sont chauds...

​C'est à l'encre cette fois-ci et sur papier que je reprends l'esprit du dessin développé sur la pierre.

 

Avec l'encre qui diffuse librement sur le papier mouillé, le hasard est mon allié. Je rebondis sur ses propositions, les volutes inattendues, les frontières de diffusion qui créent leurs propres géographies,  les couleurs composant le vert qui ressurgissent là où on ne les attends pas... 

 

C'est en quelque sorte un travail à quatre main avec le hasard mais aussi avec le poète. Le hasard et la magie se confondent alors, les oiseaux s'allument 

Je connais un endroit copie_edited.jpg

Je connais un endroit où les oiseaux s'allument, 2025

Encre sur papier

77 x 62 cm

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